26.06.04
SOIF DE JUSTICE
SOIF DE JUSTICE
Presque 3 ans après les évènements du 21 juillet 2001 commence à Gênes
l'audience préliminaire contre 29 agents accusés de divers délits lors de
l'intrusion à l'école Diaz. Nous arrivons à ce rendez-vous conscients
qu'il
n'y a plus rien à découvrir sur ce qui s'est passé cette nuit là :
"l'intrusion, les destructions et tabassages", les fausses accusations de
détention d'armes, les reconstitutions "fasulle" faites à chaud par les
forces de l'ordre sont désormais une vérité historique. Concernant le
déroulement judiciaire, reste la partie la plus difficile : vérifier les
responsabilités individuelles des chefs de grouipes, des fonctionnaires et
des dirigeants, alors que les auteurs physiques des saccages et violences
ont échappé à la justice car non identifiables. Le rôle et le devoir du
tribunal seront de vérifier ces responsabilités ; nous nous portons partie
civile et apportons notre aide en tant que citoyens qui croient en la
justice et aux droits constitutionnels de notre pays.
Mais notre soif de justice ne s'arrête pas là. Nous voudrions connaître
les
responsabilités politiques des faits survenus à l'école Diaz, et nous
voudrions que viennent enfin du sommet de l'Etat des mots clairs sur
l'intangibilité des droits humains qui ont été totalement piétinés à la
Diaz
(et pas seulement là pendant le G8) , comme le dénoncèrent des centaines
de
citoyens et d'observateurs indépendants italiens et étrangers. Nous sommes
convaincus que les violations des droits constitutionnels à l'école Diaz,
comme à Bolzanetto et dans les rues de Gênes, n'ont pas seulement frappé
les
victimes des abus, mais aussi tous les citoyens. A Gênes, c'est la
démocraitie qui a été humiliée, c'est l'Etat de droit qui a été suspendu
pendant plusieurs jours. Pour cette raison, ce n'est pas seulement le sort
judiciaire de quelques fonctionnaires d'Etat qui est en jeu, mais
l'affirmation de la souveraineté de la Constitution, de la prééminence des
droits humains et civils, comme dans toutes les démocraties qui se
respectent.
Pour ces raisons, nous croyons que les procès de Gênes ne concernent pas
seulement les parties, mais tous les citoyens à qui tiennent à coeur le
respect des règles constitutionnelles, et la confiance dans les
institutions
démocratiques. C'est pour cela que nous ne nous lasserons pas à partir du
25
juin et tant que cela sera nécessaire de demander à tous les citoyens, aux
institutions, aux partis, aux mouvements, à l'opinion publique nationale,
de
regarder les procès de Gênes comme une importante mise à l'épreuve des
capacités de notre démocraie à préserver et garantir les droits
constitutionnels.
Jamais nous ne nous lasserons de demander vérité et justice sur la mort de
Carlo Giuliani, souhaitant la réouverture de l'enquête. Le classement sans
suite pour l'homicide de Carlo est une blessure ouverte qui nous concerne
tous de près.
Nous vous invitons à suivre les procès avec attention et d'aller à Gênes
pour nous soutenir dans notre combat à partir du 26 juin.
COMITE VERITE ET JUSTICE POUR GENES
COMITE PLACE CARLO GIULIANI
Programme :
Vendredi 25 juin à 11H Place Ducale et Place De Ferrari
Conférence de presse organisée par le Comité vérité et justice pour Gênes
avec :
Enrica Bartesaghi et Lorenzo Guadanucci, quelques unes des 93 personnes
arrêtées à l'école Diaz parties civiles dans le procès, des parlementaires
de "l'observatoire parlementaire des procès de Gênes et des droits
humains".
Vendredi 25 juin à 16H à la Mairie de Gênes, via Garibaldi, le maire de
Gênes, Giuseppe Pericu rencontre "ceux de la Diaz"
Samedi 26 Juin à 9H manifestation (Palais de Justice)
Samedi 26 Juin à 18H (Place de Ferrari)
Pièce de théatre "Avec ta pierre" de Riccardo Lestini, monologue sur les
évènements de Gênes.
www.veritagiustizia.it - info@veritagiustizia.it
Via San Luca, 15/7 Genova - Tel. 010 - 8602573
Contacts : Enrica Bartesaghi 335-5681314, Lorenzo Guadagnucci
380-3906573,
Antonio Bruno 339-3442011