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13.11.08

Pas de justice pour Gênes

Pas de justice pour Gênes
un verdict honteux pour les violences perpétrées à l'école Diaz

Le tribunal de Gênes a donné son verdict contre les 29 policiers qui ont fait irruption dans l'école Diaz (siège du Genoa Social Forum)
dans la soirée du 21 juillet 2001, la fin des manifestations contre le G8 à Gênes; ils avaient tabassé, blessé et arrêté 93 manifestants pacifiques alors qu'ils dormaient.
16 policiers ont été acquittés, 13 condamnés à des peines de 1 mois à 4 ans de prison. Peines légères qui de toutes façons ne seront pas accomplies.

Les 13 condamnés sont du "menu fretin" parmi les accusés : tout au plus ceux qui, obéissant aux ordres, ont frappés physiquement les manifestants.
Les 16 acquittés sont ces cadres intermédiaires de la police qui furent responsables de la décision d'intrusion et du montage qui a permis d'accuser
les manifestants de détenir des cocktail molotov et de s'être opposés à la police.

Cette fois encore, la lumière n'a pas été faite sur la chaine de responsabilité pour remonter à ceux qui ont pris les décisions et donné les ordres.
L'accusation avait déjà évité d'enquêter sur le Chef de police qui ne pouvait pas ne pas être au courant de l'inititive prise à Gênes.
Aujourd'hui sont aussi acquittés ses collaborateurs qui ont décidé matériellement de ce qui devait être fait : le tabassage (boucherie) de manifestants sans défenses
pour se racheter des accusations d'inertie face aux désordres de ces journées.

En tant que défenseurs des manifestants, mais aussi en tant que juristes et en tant que simples citoyens, nous sommes très attristés par l'issue de ce procès.
Plus de 7 ans après, la magistrature démontre qu'elle ne veut pas faire la lumière sur les responsabilités des forces de l'ordre pendant ces journées de violences à l'encontre des manifestants.

Dans un autre proces, des manifestants ont été condamnés à de très lourdes peines (jusqu'à 11 ans de réclusion) sans avoir, dans de nombreux cas, commis d'actes de violence particulièrement graves, tandis que de nombreux policiers qui commirent des violences inouies tant dans le bunker de Bolzaneto qu'à l'école Diaz ont été acquittés.

Le verdict est évidemment le fruit du climat de droite regnant actuellement en Italie; il renverse non seulement le droit mais la vérité elle même.
Il est dans notre intention de faire appel contre ce verdict afin que ne tombe pas le rideau sur la vérité des évènement qui se sont déroulés à Gênes ces jours là.

AVOCATS EUROPEENS DEMOCRATES
Gênes le 13/11/2008

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