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21.06.04

DIAZ, FAIRE JUSTICE

communiqué de presse

DIAZ, FAIRE JUSTICE, la police y a pourtant tout intérêt.
Le syndicat de police Siulp juge "hallucinante" la décision de la mairie de Gênes de se constituer partie civile dans le procès de l'école Diaz ; il estime que le Maire "devrait avoir un sens de l'Etat plus élevé et plus de respect pour les travailleurs des forces de l'ordre".
Le Maire, M. Pericu répondra personnellement à cette attaque qui nous semble injustifiée; pour nous, il est primordial de faire remarquer à la Siulp que le procès de l'école Diaz n'est pas le procès de la police en tant que telle, et encore moins de ses "travailleurs", mais celui de quelques fonctionnaires et dirigeants accusés de très graves abus, inadmissibles pour une démocratie digne de ce nom.
Face à des évènements comme ceux de l'école Diaz (mais nous pourrions aussi mentionner ceux de Bolzaneto et d'autres faits survenus dans les rues de Gênes en juillet 2001), " les travailleurs des forces de l'ordre" obiendront le respect d'une seule façon : en faisant justice. Les violents tabassages, les fasifications, le montage de "preuves" après coup contre les 93 hôtes de l'école sont déjà une vérité historique, attestée aussi par les témoignages de quelques agents, comme le savent ceux qui connaissent les éléments de l'enquête.
Les institutions démocratiques, à commencer par la police d'Etat, devraient avoir à coeur, pour leur propre prestige et leur crédibilité, de s'engager pour que les responsabilités soient définies et que la justice suive son cours.
Jusqu'à présent, nous n'avons pas vu cet engagement, mais nous aimerions que tous les syndicats de police, y compris la Siulp, s'engagent avec nous dans un combat pour que la vérité et la justice soient faites sur les évènements de Gênes. C'est seulement ainsi que l'on montre du respect pour les travailleurs des forces de l'ordre, qui sont les serviteurs de l'Etat démocratique et de sa Constitution.
Gênes le 18 juin 2004.

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