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14.11.08

CREDIBILITE REDUITE A NEANT

CREDIBILITE REDUITE A NEANT

COMITE VERITA' E GIUSTIZIA PER GENOVA
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communiqué de presse

CREDIBILITE REDUITE A NEANT

L'Etat a perdu ainssi la dernière occasion de sauvegarder la crédibilité de la police et la dignité des institutions perdues dans les rues, les écoles et les casernes de Gênes en juillet 2001 :

Le jugement d'hier au procès Diaz démontre que nous sommes en face d'une grande urgence démocratique.

Les 13 condamnations confirment ce qui ne pouvait être nié : la "boucherie mexicaine", les arrestations arbitraires executées sur la base de preuves falsifiées. Le 21 juillet 2001, la Constitution a été suspendue, ont été piétinés les droits humains et les libertés civiles.

La non réponse de l'état à cette très grave blessure a rendu le cadre plus alarmant : personne n'a renié cette opération indigne ni fait des excuses aux citoyens humiliés; la constitution d'une commission d'enquete a été rejetée; l'action de la magistrature a été entravée; les hauts dirigeants inculpés au lieu d'être suspendus ont été promus; les mêmes dirigeants ont refusé de se présenter au procès, exerçant l'un des droits des inculpés cependant incompatible sur le plan étique et professionnel avec les responsabilités de si hauts fonctionnaires d'etat, qui devraient toujours rendre compte de leurs actes et collaborer avec la magistrature.

Au final, la tête de la police italienne a obtenu tout ce qu'elle voulait - protection et legitimité politique, acquittement sur le plan juridiciaire, impunité pour tous - mais la honte n'a pas été effacée et sa crédibilité est réduite à néans auprès des citoyens et aux yeux du monde. De plus, un message très grave et dangereux a été envoyé aux employés de police : même en cas de comportements brutaux et illégaux, personne ne paiera; dans le pire des cas, les condamnés seront sauvés par la prescription.

Pour les institutions démocratiques, c'est un prix très élevé à payer. Après 7 ans, les procès terminés, nous pouvons dire aujourd'hui que la Constitution italienne et la protection des droits qui y sont ratifiés ne sont pas en de bonnes mains.

Samedi 15 novembre, nous vous invitons tous au débat public "Gênes G8, mot clé : impunité" avec Vittorio Agnoletto, Giuliano Giuliani, Lorenzo Guadagnucci, Gilberto Pagani, Giuliano Pisapia, Mario Portanova.

Genes, le 14 novembre 2008

info: Lorenzo Guadagnucci
Enrica Bartesaghi

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